Ces dernières années, tous les sites demandent si vous acceptez les cookies lorsque vous les visitez pour la première fois, ou à chaque visite si vous refusez. Bien qu’agaçante, cette demande fait suite à la mise en place du règlement général sur la protection des données (RGPD) en Europe. Le but est de protéger les internautes européens, qui doivent désormais consentir avant qu’un site puisse enregistrer des cookies. Le problème est que sur beaucoup de sites, la bannière qui s’affiche est conçue de manière à empêcher les visiteurs d’y opposer un refus. Très souvent, elle affiche un bouton pout tout autoriser en un seul clic. Toutefois, pour bloquer les cookies, il est nécessaire de cliquer sur un bouton « Personnaliser » ou « Paramètres », puis d’interdire la collecte de chaque type d’informations. Un cheminement beaucoup plus long, qui incite donc l’internaute à tout accepter pour avoir la paix. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) voit cette stratégie d’un mauvais œil. Dans son collimateur, Google et Facebook. Parce qu’ils n’ont pas permis « aux internautes de refuser les cookies aussi facilement que de les accepter », elle vient d’infliger des amendes d’un montant record, soit 150 millions d’euros et 60 millions d’euros respectivement. Cela devrait inciter tous les sites à se mettre en conformité et de proposer un bouton pour refuser directement tous les cookies en un seul clic. Qu’est-ce qu’un cookie ? Les cookies, ce sont de petits fichiers texte enregistrés dans le navigateur. Leur fonction de base  est de stocker les informations de votre session, comme par exemple le contenu de votre panier de courses ou le fait que vous êtes identifié. C’est aussi le cookie qui vous évite de devoir vous identifier à chaque fois que vous ouvrez un site Web, et que vous tombez par exemple directement sur votre fil d’actualités Facebook  plutôt qu’une demande d’identification. Toutefois, beaucoup de sites abusent de ces cookies pour stocker des informations plus personnelles et créer un profil de toutes les informations qu’il est possible de glaner, dont les pages que vous visitez. Cette technique est utilisée notamment par les encarts publicitaires qui peuvent afficher des annonces personnalisées qui leur rapportent plus d’argent. La RGPD vient donc protéger la vie privée des européens en interdisant aux sites Web de collecter les informations sur leurs visiteurs à leur insu. Cette nouvelle décision devrait donc faciliter la vie des internautes qui s’opposent à la collecte de données, tout du moins en France.