Bonne nouvelle pour les portefeuilles, la contribution à l’audiovisuel public va disparaître. La redevance TV, qui sert à assurer le financement des chaînes de télévision et  de radios publiques, est répartie en France à hauteur d’environ trois milliards d’euros par an sur France Télévisions, Radio France, France 24, Arte, RFI, Monte Carlo, TV5 Monde et l’Institut national de l’audiovisuel. La redevance faisait débat car le bulletin officiel des finances publiques indique spécifiquement que « les micro-ordinateurs munis d’une carte-télévision permettant la réception de la télévision ne sont pas taxables ». En clair, les ordinateurs et par extension les smartphones et tablettes, ne sont pas soumis à la redevance TV, mais uniquement les téléviseurs et le matériel assimilable. Les français sont de plus en plus nombreux à regarder la télévision sur leurs mobiles ou leurs PC, et donc à déclarer qu’ils ne possèdent pas de téléviseur. Le texte avait par conséquent besoin d’une mise à jour pour pouvoir être équitable. De plus, la redevance TV est adossée à la taxe d’habitation, qui a été supprimée pour une majorité de contribuables. Cette taxe était donc isolée, et pouvait difficilement continuer en l’état. Une réforme était donc nécessaire. Pendant sa campagne pour sa réélection, Emmanuel Macron avait promis tout simplement de la supprimer. C’est chose faite. Le compte rendu du Conseil des ministres du 11 mai 2022 précise que la contribution à l’audiovisuel public sera supprimée dès cette année et que « le financement de  l’audiovisuel public sera assuré dans le respect de l’objectif à valeur constitutionnelle de pluralisme et d’indépendance des médias ». Il faudra attendre pour savoir quelle forme prendra ce financement. Cette mesure permettra à 23 millions de foyers jusqu’ici redevables, d’économiser 138 euros par an dès cette année en France métropolitaine ou 88 euros dans les départements et territoires d’outre-mer.