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Une ceinture connectée pour se protéger des fractures du col du fémur
La fracture du col du fémur est l’une des fractures les plus fréquentes en traumatologie, et concerne plus de 80.000 personnes par an, principalement des seniors. Elle survient suite à une chute, et concerne plus particulièrement les femmes atteintes d’ostéoporose. Les conséquences peuvent être graves, et une opération est nécessaire pour poser une prothèse de hanche ou pratiquer une ostéosynthèse. Il faut en général trois à six mois pour récupérer, et cela conduit le plus souvent à une perte d’autonomie importante. Chez les plus fragiles, l’accident peut être la goutte d’eau qui fait déborder le vase, avec une personne sur quatre qui décède dans l’année qui suit. Avec le vieillissement de la population, le nombre de fractures du col du fémur pourrait doubler d’ici 2050 et cela constitue une véritable problématique de société. La société marseillaise IndieNov a imaginé une solution astucieuse pour éviter ce genre de blessure, en équipant les seniors d’un airbag. Son dispositif se présente sous la forme d’une ceinture connectée. Elle intègre deux airbags, un pour chaque hanche. La boucle de ceinture contient la partie électronique, avec un détecteur de chutes qui va gonfler l’airbag du côté concerné pour protéger le col du fémur. L’appareil est également équipé d’une connexion mobile 4G qui lui permet d’envoyer une alerte aux proches ou aux accompagnants en cas de chute, grâce à une application dédiée. La ceinture se porte par-dessus les vêtements et se recharge par USB. Sa commercialisation est prévue à partir de ce mois d’octobre, au prix de 149 euros.
Des objets connectés pour séniors
Doro est une marque suédoise spécialisée dans les appareils électroniques pour seniors. Elle fabrique des smartphones, des mobiles plus classiques et des téléphones pour
ligne fixe. Toutefois, la firme semble avoir décidé d’agrandir son catalogue puisqu’elle vient d’annoncer une tablette et une montre connectée. Tout d’abord la montre connectée, la Doro Watch. Elle permettra de suivre les activités au cours de la journée. Son écran mesure 1,28 pouce et affiche à chaque fois une seule information en grand pour rester parfaitement lisible. Il suffit de balayer l’écran à gauche ou à droite pour accéder aux autres informations. Vous pourrez surveiller le nombre de pas de la journée, la fréquence cardiaque et le taux d’oxygène dans le sang. Elle se connecte à votre smartphone et peut ainsi afficher les notifications de messages et d’appels. L’application mobile permet de consulter toutes les données enregistrées, y compris le GPS pour suivre votre parcours de la journée. Elle est certifiée IP68 ce qui signifie qu’elle est protégée contre la poussière et contre l’eau. Sa batterie tient une semaine, selon le constructeur, et peut être rechargée en deux heures. Bien sûr, elle affiche également l’heure, sous format numérique ou alors avec un cadran plus classique. Enfin, comme tous les appareils de la marque, elle est dotée d’un bouton d’assistance. Appuyez dessus pour envoyer un message d’alerte aux proches sélectionnés, avec votre géolocalisation. Ils peuvent alors vous appeler directement sur hautparleur. Concernant la tablette, Doro n’a pas encore dévoilé tous les détails. Toutefois, nous savons déjà qu’elle s’appellera tout simplement Doro Tablet et utilisera l’interface EVA comme ses smartphones. Il s’agit d’une version d’Android simplifiée et adaptée aux seniors avec de larges icône et des textes de grande taille. Son écran est décrit comme étant ultra-lumineux avec un contraste élevé pour une facilité de lecture et de navigation. L’appareil intégrera quatre haut-parleurs afin de fournir un son de qualité. Nous ne connaissons pas encore sa taille mais la firme indique qu’elle sera adaptée à une bonne prise en main. La firme devrait bientôt communiquer de plus amples détails, ainsi que le prix et la date de lancement. Rendez-vous sur https://www.doro.com/fr-fr/ ou suivez leur compte Twitter @DoroFrance pour plus d’informations.
Attention à ce que vous faites sur vos appareils connectés
Voici une histoire assez ubuesque qui donne à réfléchir sur la manière dont nous utilisons tous nos appareils high-tech. L’incident s’est déroulé aux États-Unis en 2021. Un
père de famille remarque que la zone génitale de son enfant est enflée. Il contacte son pédiatre, celui-ci, ne consultant qu’en visioconférence, lui demande donc de lui envoyer des photos avant l’appel. Le père s’exécute avec son smartphone Android. Le médecin prescrit des antibiotiques qui ont résolu le problème, l’affaire semblait donc être conclue. Toutefois, deux jours après, le père reçoit une notification de Google indiquant que ses comptes ont été suspendus à cause de « contenu préjudiciable » qui constituait « une violation grave des politiques de Google et qui pourrait être illégal ». Google utilise des filtres pour détecter automatiquement les contenus pédopornographiques connus, mais tente également d’identifier des images ou vidéos nouvelles, qui seront ensuite passées en revue par un spécialiste. Et dans le cas présent, les images envoyées au docteur ont été identifiées comme pédopornographiques… Selon un porte-parole de Google, les images ne sont pas analysées si elles restent sur l’appareil, mais uniquement quand l’utilisateur effectue une « action affirmative ». Autrement dit, lorsque Google Photos sauvegarde automatiquement ses photos sur son compte. Le père de famille en question apprendra plus tard que Google a aussi signalé une vidéo, ce qui signifie qu’un expert a passé en revue toutes ses photos et vidéos privées. Le père de famille a non seulement perdu l’accès à ses e-mails, contacts et photos, mais également son numéro de téléphone, puisqu’il était abonné au service mobile Google Fi aux États-Unis. Des années de conversation, les images de ses enfants, tout a disparu du jour au lendemain. Il a également perdu l’accès à de nombreux autres comptes, puisqu’il avait activé l’authentification à deux facteurs avec son numéro de téléphone, donc il ne pouvait plus recevoir le code de sécurité pour se connecter. Il a tenté de faire appel, mais Google l’a rejeté. Google a également transmis l’affaire à la police de San Francisco, qui a passé en revue toutes les informations de son compte Google, y compris tous ses documents, messages, photos et vidéos. Une véritable invasion dans sa vie privée ! Il ne l’a su que bien plus tard lorsqu’il a reçu une grosse enveloppe par la poste. La police n’a pas réussi à le joindre puisque son numéro de téléphone et son adresse e-mail ne fonctionnaient plus… Heureusement, l’enquêteur en charge de son dossier a conclu qu’aucun crime n’avait eu lieu. L’homme a donc à nouveau essayé de faire appel auprès de Google pour retrouver ses données en joignant le rapport de police, mais l’entreprise a refusé sa requête. Elle lui a ensuite notifié que son compte allait être définitivement supprimé. Il a contacté un avocat pour tenter de poursuivre Google en justice, mais a changé d’avis en apprenant que ça risquait de coûter dans les 7.000 euros. Toutefois, il espère encore parvenir à récupérer ses données, puisque la police en détient une copie complète. Son cas n’est pas unique et pourrait arriver beaucoup plus fréquemment qu’on pourrait le penser. La stigmatisation associée à tout ce qui concerne la pédopornographie, même si la victime est finalement déclarée innocente, pourrait conduire beaucoup de personnes à ne jamais parler de ce genre d’incident. La morale de l’histoire est qu’il faut se méfier des sauvegardes automatiques dans le « cloud ». C’est rassurant d’avoir une sauvegarde où vous ne craignez pas la panne matérielle. Même si votre maison est incendiée et que vous perdez tous vos appareils, vos données y sont à l’abri. Tout au moins jusqu’à ce que l’hébergeur décide de manière arbitraire de vous bloquer l’accès à vos comptes. De plus, vous avez désormais la certitude qu’une intelligence artificielle a déjà analysé toutes vos photos personnelles et qu’il est possible qu’un être humain y ait déjà jeté un coup d’œil aussi… Et ne vous croyez pas à l’abri si vous utilisez un iPhone. Apple travaille sur un outil similaire, même si sa sortie a été retardée. Toutefois, les risques de signalement d’une personne innocente sont moindres car l’algorithme devra détecter 30 images problématiques avant qu’un expert puisse y accéder et décider si le compte doit être signalé. Il semble que la solution la plus sûre est de créer son propre serveur chez soi pour synchroniser tous ses appareils sans passer par le cloud. Ensuite, par sécurité, d’envoyer une sauvegarde sur le compte en ligne, mais uniquement après avoir chiffré tous les fichiers afin que vous seul puissiez les consulter. Dans ce cas de figure, aucune IA ne sera en mesure de signaler de contenu problématique. Encore faut-il avoir les compétences pour mettre en place ce genre de système.