Bonne nouvelle pour les propriétaires d’iPhone ou de MacBook. Si vous avez besoin de changer une pièce et que vous êtes bricoleur, vous pourrez désormais le faire vous-même au lieu de devoir faire appel à un réparateur agréé qui peut coûter très cher. Apple vient enfin de lancer son programme de réparation en libre-service en France, ainsi que dans sept autres pays européens. Tout est disponible sur son site Self Service Repair Store à l’adresse https://selfservicerepair.eu. Vous pourrez y commander des pièces et consulter le manuel de réparation d’Apple. Pour l’instant, Apple propose les pièces pour « les réparations les plus courantes », uniquement pour l’iPhone 12 et 13  et les MacBook M1 et M2. Le constructeur propose au total un peu plus de 200 pièces différentes. Le pack batterie, par exemple, coûte 75 euros. Toutefois, Apple vous  rembourse 26,26 euros sur ce prix lorsque vous retournez l’ancienne batterie défectueuse pour recyclage. Bien entendu, il faudra aussi des outils. Vous pouvez très bien utiliser vos propres outils, mais ceux d’Apple sont très complets, et les guides sont écrits pour les outils spécifiques d’Apple. La firme propose des kits à la location pour  59,95 euros pour une semaine, et l’envoi est gratuit, bien qu’ils pèsent dans les 35 kilogrammes. À noter qu’Apple effectuera une autorisation de crédit sur votre carte pour 1 200 euros, qui sert de caution au cas où vous ne rendriez pas les outils ou s’ils étaient endommagés… C’est donc une bonne nouvelle, mais au final, à moins d’être déjà équipé des outils nécessaires, effectuer les réparations soi-même peut coûter plus cher que de passer par un professionnel agréé. D’autant plus qu’Apple peut remplacer  gratuitement la batterie dans certains cas…

Des chargeurs USB-C – La réparation en libre-service n’est pas la seule nouveauté autour de l’iPhone. Au mois d’octobre, le parlement européen a enfin voté pour imposer  l’utilisation de l’USB-C sur tous les smartphones. Cette décision vise à réduire les déchets électroniques en créant un chargeur universel. Le texte cible principalement  Apple, qui persiste à utiliser son connecteur Lightning, exclusif à la marque. Les autres constructeurs ont d’abord adopté l’USB-B il y a des années, puis plus récemment  l’USB-C, ce nouveau connecteur USB qui peut se brancher dans les deux sens. Ce n’est qu’en décembre que la date d’entrée en application a été précisée. C’est donc à partir du 28 décembre 2024 qu’Apple devra obligatoirement équiper tous ses appareils d’une puissance inférieure à 100 watts d’un port USB-C. Le constructeur a donc deux ans pour s’y préparer, même si l’iPad 10 a déjà fait la transition. Toutefois, cette décision ne vaut que pour les nouveaux produits commercialisés après cette date. L’iPhone 15
devrait sortir en septembre 2023, et l’iPhone 16 en septembre 2024. Apple pourrait donc équiper les deux modèles de connecteurs Lightning, et continuer de les vendre après la date butoir. Il faudra dans ce cas attendre l’iPhone 17 pour enfin faire la transition vers un connecteur unique pour tous les smartphones…

Et des magasins d’applications tiers –  L’une des critiques de l’iPhone est l’impossibilité d’installer une application qui ne se trouve pas dans l’App Store. Apple est le seul à décider qui a le droit de publier une application, et si pour la moindre raison un développeur n’arrive pas à faire approuver son appli, il n’a aucun recours et se retrouve complètement  exclu d’un marché significatif. Ce problème ne se pose pas sur Android, où il existe des magasins alternatifs, comme celui d’Amazon. En 2023, un nouveau règlement sur les marchés numériques, le DMA, entrera en vigueur. Il vise à empêcher les monopoles des géants, qui auront jusqu’à mars 2024 pour se mettre en conformité. Apple sera directement dans le viseur car le monopole de l’App Store ne passera plus en Europe. Plutôt que de se battre encore une fois contre la législation européenne, la firme semble avoir pris les devants. Apple serait en train de préparer le terrain pour permettre l’installation de magasins d’applications tiers qui échappent complètement à son contrôle. La firme ne pourra plus décider du contenu autorisé, et ne pourra plus réclamer 30 % des revenus des développeurs. Il faudra toutefois faire attention, car Apple  ne pourra plus y faire le ménage pour supprimer les applications indésirables. Si vous passez par un magasin d’applications tiers, il faudra donc être très vigilent pour ne pas risquer d’installer de malwares. Apple devrait également autoriser le sideloading, autrement dit l’installation d’applications depuis des fichiers téléchargés sur le Web, sans passer par un magasin d’applications. Cela correspond notamment à la manière d’installer la plupart des logiciels sur un ordinateur… Cependant, cette nouveauté pourrait être limitée aux utilisateurs en Europe, et de plus Apple pourrait tout de même mettre en place un système de certification des  applications qui serait nécessaire pour pouvoir les installer. Un service qui pourrait être payant, histoire de continuer à recevoir des revenus de toutes les applications… Il faudra donc attendre pour voir  exactement comment l’iPhone va évoluer en Europe. Évidemment, l’App Store d’Apple sera toujours le magasin par défaut de l’iPhone et de l’iPad, et les restrictions  imposées par la firme y seront toujours d’actualité.