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Le tricot est devenu une arme contre l’intrusion des nouvelles technologies dans la vie privée. Ces dernières années, la reconnaissance faciale a beaucoup progressé. Les technologies dédiées peuvent désormais reconnaître les gens dans des vidéos de mauvaise qualité, et même avec des tatouages sur le visage. Cependant, toute technologie ayant ses défauts et ses points faibles, une entreprise italienne a décidé d’utiliser des pulls pour tromper les caméras de surveillance. L’idée est d’utiliser des motifs pour confondre les algorithmes. La co-fondatrice de Cap_able, Rachele Didero a étudié les motifs pendant son doctorat à l’École polytechnique de Milan. Elle a détecté un point faible dans la manière dont l’intelligence artificielle procède pour identifier les visages. Il ne serait pas possible d’analyser l’intégralité de l’image pour la comparer à tous les visages connus dans une base de données. Pour simplifier les calculs, l’IA commence par identifier les êtres humains présents. Elle peut ensuite isoler les visages et commencer alors leur identification. La solution est donc de confondre l’algorithme dans la première étape, en l’empêchant de détecter la présence d’humains. Grâce aux motifs spécifiques sur les pulls, l’intelligence artificielle pense que leurs porteurs sont des chiens, des zèbres ou encore des girafes, tout sauf des êtres humains ! Le taux de réussite se situe entre 60 et 90 %, selon le motif et le type de vêtement. Cap_able propose différents types de vêtements, dont des pulls, des pantalons et des robes, tous tricotés. Comptez tout de même au minimum 277,50 euros pour un pantalon, et 390 euros pour un pull. Ils présentent toutefois un défaut. Le motif a été conçu spécifiquement pour confondre l’algorithme YOLO. C’est celui le plus utilisé dans la reconnaissance faciale, mais ce n’est pas le seul. De plus, si les pulls fonctionnent avec la version actuelle de YOLO, rien ne garantit qu’une prochaine mise à jour ne va pas lui apprendre à faire la différence entre ces vêtements et de vrais animaux. À ce moment-là, les pulls n’auront plus aucune valeur, sauf éventuellement en tant qu’articles de mode…